Où avez vous acheter votre cheval ??

Le KWPN est un bon cheval. Vraiment bon dans la tête et le coeur. Maintenant un bon cheval peut devenir une catastrophe ambulante si on ne sait pas s'y prendre . Parce que les bons chevaux sont intelligent. Ils réfléchissent. Analysent. Ont une opinion.

J’ai coutume de dire que moi et mon cheval c’est pas la tyrannie ni même une monarchie, c’est la démocratie, je suis un genre de président, il est on va dire le parlement, je propose des « textes », il ratifie (ou pas), il propose des « textes », je ratifie (ou pas).

Pour moi j’interdis tout manque de respect qui pourrait déboucher sur un accident, aussi un seul pied qui bouge au montoir entraîne illico correction (j’entends par là non pas une claque ou quoi, je chasse les hanches, ou je fais reculer assez pour qu’il soit las, inconfortable, je descends, papouille à l’immobilité et recommence, je ne tolère pas qu’il bouge un pied quand je me hisse dessus, avec une dp plus laxiste quand il était mal dans sa peau il a fini cabré vertical au montoir, alors que moi pour me montrer que ça allait pas il faisait un pas en avant avec un pied et revenait seul en place). Parce qu’il fait 500 kilos et moi 60, que parfois je suis fatiguée et longue à réagir. Alors envahir l’espace personnel de façon impolie, grimacer-menacer, bousculer, faire mine de mordre, c’est banni. Sous mes dehors bisounours câlinoux on se la coule pas douce tout le temps chez moi et tout n’est pas permis!

De mon côté j’ai les mêmes devoirs que lui: pour entrer dans son espace j’y mets les formes, et à moins d’une blessure urgente à soigner (son intégrité physique passant parfois avant sa « sensibilité » de cheval choyé), s’il manifeste une certaine réticence à ce que je l’approche, je la respecte. il a le droit d’avoir des jours sans, de pas avoir envie, il a le droit de me dire « tu m’embêtes » tant qu’il le dit poliment. De même des infractions répétées aux règles me font « enquêter » et chercher pourquoi: une fois ce fut un mal-être profond dans sa pension, on a déménagé (rien pourtant à reprocher à la pension en question, juste que pour lui y avait pas le feeling), et dernièrement l’idiote qui trouvait que limiter les bonbons c’est maltraiter…

Nos devoirs à tous les deux: le respect mutuel. Evidemment il m’arrive de voir le brusquer un peu, et en plus nul n’est parfait mais mon idéal c’est ça.

Après dans la mesure où il me respecte, il a quasi tous les droits. Je suis très à l’écoute, s’il a pas envie, s’il est fatigué, s’il a peur, je respecte ça, et il peut aussi me proposer des choses. Je pars du principe que dans les jeux et la communication on est deux, alors si je ne l’écoute pas à quoi bon faire du cheval, autant avoir une mobylette! Tout l’intérêt d’éduquer un cheval je trouve c’est de communiquer avec lui, lui faire comprendre certaines règles de vie nécessaires à notre sécurité à tous les deux et ensuite ben laisser faire, écouter, participer, laisser participer.

Bon tout ça c’est bien beau mais évidemment, presque inévitablement, j’ai un peu plus de droits que lui. Seulement je trouve que j’ai aussi plus de devoirs même si lui ne sait pas qui remplit le chèque de pension et bataille pour qu’il soit dehors en troupeau le plus longtemps possible!