L'équitation est elle pour vous un sport à risque ??

Le topo :
Cette après midi je rentre d'une reprise de saut avec mon Io , une reprise pépère dans le centre équestre voisin ( et oui j'avoue j'aime bien retourner dans mon club parfois :p ) avec Marie ( amie et très bonne cavalière !) on se fait un dernier petit tour toutes les deux quand soudain .. Le drame !
Elle prend un mauvais appel sur l'oxer , se retrouve éjectée et son gros lui a galoper dessus !
Résultat : Une fissure du sternum avec décollement des poumons , une semaine d'hosto et deux mois de repos .
Alors .. pensez vous que le saut soit plus dangereux que les autres disciplines ? Que l'équitation fait courir des risques inutiles au cheval et au cavalier ??

Le risque zéro n'existera jamais dans ce sport. Et de nos jours les risques sont moins bien acceptés. Les gens veulent des sensations fortes ( que procurent relativement bien le saut apparemment ) sans pour autant accepter les risques qui vont avec !
Marie ne fait pas partie de ces gens là , je le sais bien mais tu remarqueras quand même qu'au club il y a de plus en plus de pratiquants qui sont impatients . Qui brûlent les étapes , vise trop haut , achètent des chevaux sur coup de cœur et pas par raison . Le saut n'est pas plus dangereux que le reste . En tout cas je ne pense pas . C'est juste qu'une mauvaise évaluation de la distance , de la vitesse , de l'équilibre .. Et l'accident arrive. Il nous est difficile d'accepter que ce n'est pas toujours travailler dur ou faire attention aux détails, qui nous donnera les réponses que nous cherchons. Et les accidents de parcours sont là pour nous aider à progresser .

Je suis d'accord avec Lutin

je pense que le cross reste quand même un peu plus dangereux que le saut.

Dans la législation, l'équitation est classée parmi les sports dits à risques. Selon une étude réalisée à Calgary, sur des cavaliers expérimentés, l'équitation serait plus dangereuse que la course automobile, le rugby ou encore le ski, autant de sports connus pour être pourtant relativement risqués. Mais en quoi l'équitation est elle dangereuse ? Et bien tout simplement parce qu'elle se pratique avec un être vivant . Être vivant au tempérament de proie pouvant entraîner des réactions violentes, dues à son instinct de fuite entre autres et dont la masse et la force sont fortement supérieures à celles de l'être humain. Dans la mesure où le cheval n'est pas une simple machine mais un être sensible et pensant, on ne peut tout prévoir et l'accident arrive vite, découlant parfois d'une simple erreur. Parfois ce sont aussi un enchainement tout bête de circonstances qui transforme une "simple" chute en gros accident. Après comme le dit Lutin c'est aussi une question de niveau .. Logiquement , plus le niveau équestre sera grand , plus les chutes se feront rares. Les risques de l'équitation sont donc bien réels, ils existent et tout un chacun les connaît. Cependant, ces risques ont été très diminués au fil des années, notamment par le port de la bombe, qui s'est globalisé et protège efficacement la tête lors des faces à face sable/cavalier. Les bottes d'équitation, solides et rigides, ainsi que le port de chaussures dotées d'un talon limitent respectivement les risques d'écrasement des pieds et de se faire traîner par un étrier. ( quoique je n'ai pas eu cette chance !) Enfin, le gilet de cross, également devenu universel, porté indifféremment par les jeunes cavaliers et ceux plus expérimentés, et pas seulement à l'obstacle, a permit de résoudre les lésions au niveau des côtes et de la colonne vertébrale ( et là aussi si c'était à refaire j'en achèterais un immédiatement )
En conclusion je dirais que oui l'équitation est sans conteste un sport à risques .Ils sont cependant inévitables, en ce sens que le cheval est un être vivant comme nous et qu'il est impossible de tout prévoir ( qui peut bien encore avoir peur d'un oiseau après 4 ans d'extérieur ? je vous le donne dans le mille ! ) On peut ajouter des airbags, des limitations de vitesse à une voiture, mais à un cheval ?
En enfourchant sa monture, tout cavalier doit être conscient qu'il s'expose à des risques, les connaître et tâcher de les limiter, autant pour lui que pour son cheval, par le port de protections adaptées et par le bannissement de pratiques dangereuses ou discutables au niveau sécurité. Et tout cela pour profiter à fond de ce sport merveilleux qu'est l'équitation !

Tu as l'air d'avoir eu une mauvaise expérience toi aussi ..
Mais tu as raison , il y a maintenant assez d'équipements pour limiter au maximum tout ces risques . Et puis ... Peut-être qu'on doit être un peu amoché, avant d'être à la hauteur.

On dit qu’il faut tomber je ne sais combien de fois du cheval pour devenir LE bon cavalier ( Lutin semble de cet avis ) C’est peut-être vrai, en tout cas, chaque bon cavalier a déjà fait une chute plus ou moins grave, et je sais de quoi je parle.
Après c'est comment on le vit qui fait la différence . Les uns le voient comme « part du sport » et remontent de suite , d’autres perdent leur confiance et prennent carrément une peur bleu de remonter. Souvent il prennent du recul en se demandant si cet investissement de temps et d’argent vaut vraiment encore le coup, s’il faut vraiment continuer . Mais comment choisir alors ?? La réponse est simple, si vous n’aimez pas l’équitation et monter sur le dos d’un cheval, ne le faites pas. Si à chaque fois que vous montez, votre battement de cœur se multiple, votre bouche devient sèche et la peur vous envahit, je pense qu’il vaut mieux arrêter de se torturer et de continuer de vivre ce cauchemar, sachant qu’en plus ce « passe temps » n’est pas gratuit et que vous pourriez utilisez votre temps autrement...
Après il y aussi ceux qui , comme Admin apparemment , continuent de se torturer .Parce qu’ils se rappellent comment c’était avant la malheureuse chute, ou l’accident et ils font leur possible pour regagner cette sensation de chevaucher sur le dos de leur animal préféré. A moins qu'ils n'arrivent pas à ce décider à remonter. Une fois oui. Une fois non .L'équitation , un sport à risques : là aussi , oui et non . Pas plus qu'un autre sport. L'après chute est bien plus importante que l'accident en lui même car c'est ce qui déterminera notre avenir équestre

Une mauvaise chute ? Toi ?
Raconte nous un peu .. ça aidera peut être à relativiser tous les moments où on s'est senti très bêtes

Et oui , moi ! Je montais depuis très peu. Enfin, j'avais Vaalriv en demi pension depuis .. 4 mois , quelque chose comme ça. C'était en décembre. Tout à basculé ce jour là. La douleur était telle qu’un voile noir a envahit ma vue. Je suis resté le visage planté dans le sable de manège, position fœtale à serrer des dents et à me dire texto “Putain… 20 ans de sports extrêmes et il faut qu’un canasson me ruine la vie”. Je pensais sérieusement ne pas pouvoir me relever. J’ai rassemblé mes forces, me suis reposé deux minutes au milieu de la cohue et de l’agitation créée par ma chute. Je me relève … Digne… En esquissant si possible un sourire forcé alors que les poignards me labourent les reins. J’hésite à appeler de l’aide en croisant le regard des autres. Le moniteur , brave garçon , me sort cette fameuse phrase : " aha Max, tu nous a fais ta première grosse chute de cavalier ! " C'est ça rigole.
Je sors du manège , Vaalriv tout contrit à mes côtés , quand je croise cette “copine”. Vous savez ? Ce genre de personnage que l’on croise fréquemment dans toutes les écuries à un moment ou à un autre. Celles qui prétendent savoir tout sur tout. L’assurance impertinente des imbéciles. Elle ma dit: “Ne inquiètes pas… Ta chérie te massera ce soir et tout rentrera dans l’ordre”. Ce fut le déclic: si une imbécile me dit que ça va aller, c’est que la situation est grave. Je desselle rapidement le vieux , le panse , j’ai sorti les clés de la voiture et me suis trainé jusqu’au service d’urgence le plus proche, à 5 km de là, en conduisant péniblement.Le verdict était sans appel: la radio indiquait une fracture nette de la vertèbre (plus deux tassements ça et là) et l’immobilisation devait être immédiate. Seul un scanner 3 jours après a tempéré les séquelles éventuelles. La fracture étant stabilisée: une semaine d’observation et 2 mois en immobilisation furent la première recommandation. J'ai mis plus de un an à récupérer toutes mes capacités. Pendant toute cette période , j'ai fais de la "ballade". En longe. Parce que j'avais la frousse. Et puis un jour , par hasard , je suis tombé sur " Les peurs en équitation" de Agnès Corda. Ce livre m'a beaucoup aidé. Et de fil en aiguille , d'exercice en exercice .. j'ai de nouveau oser " faire de l'équitation" .

Comme tu as du souffrir .. Et tu as réussis à conduire jusqu'à l'hosto ! Moi je serais tombé dans les pommes ..
Je n'ai pas très envie de parler de mon expérience , ça fait trois ans et ça me laisse une boule dans la gorge quand je l'évoque .. Il vous faut juste savoir que ça m'a laissé un léger handicap ( quoique dépends des jours .. ) et que pour le moment je n'ai pas vraiment de traitement adapté. Je ne monte plus depuis ma chute. Parce qu'il m'a fallu admettre que oui , j'ai peur. Peur de retomber en fait. Et maintenant , dès que je vois un cavalier tomber ( même à la télé ) ça me tord l'estomac. Pareil quand je sors avec mon z'homme en compétition. Je redoute la chute. Et je peux être vraiment intransigeante sur le port de sa bombe ( quand je trouve que la jugulaire n'est pas assez serrée ect) , et les recommandations en tout genre ..

3 ans sans monté .. mais c'est beaucoup trop XD
Non je rigole mais je pense que c'est vraiment pas évident. Surtout quand je vois que vos chutes sont loin d'être bénignes
Admin, prend tout ton temps, va doucement pour reprendre confiance et le sentiment de plaisir regagnera le terrain.

Tout d’abord, il vous faut trouver la raison qui t' empêches de redevenir « normale ». Pour beaucoup, c’est juste le fait qu’une fois en selle, ils n’arrivent plus à se relaxer. La mémoire de la chute suffit à les crisper. Prendre conscience qu’il faut se relaxer est déjà le premier pas dans la bonne direction et c’est loin d’être un obstacle insurmontable.

Il est clair que tu ne peux pas te relaxer sans te sentir confortable et confiante. Ton confort et la confiance sont des bases indispensables pour la détente.

Comment y arriver ? Il te faut le bon cheval ET le bon moniteur. Oui, avec un bon moniteur il sera plus facile de vaincre ta peur, au lieu de faire face toute seule. Ce bon moniteur peut être aussi un ami cavalier, avec la compréhension et le savoir dont tu auras besoin pour qu’il te guide. L’idéal serait aussi de trouver, au moins pour les leçons, un cheval calme qui t' aide à retrouver les sensations perdues. Il est important que tu comprennes que les leçons ne servent pas à améliorer tes capacités à monter à cheval, mais seulement à perdre ta peur et ainsi reprendre confiance. Le travail à pied avec le cheval est une aide importante pour espérer remonter sans peur. Le cheval calme te donnera de bonnes expériences, et avec beaucoup de bonnes expériences, ta peur diminuera.

Résumé : fais face à ta peur, mais va y doucement et soit patiente. N’hésite pas à reprendre des cours ou à demander de l’aide. Avec le bon cheval et une bonne aide pour t' accompagner dans tes démarches, tu seras de retour en selle plus vite que tu ne le pense

Personnellement, je pense que chaque sport et dangereux. Et pas que les sports. Vous sortez de chez vous en plein hiver, il y a du verglas, vous tombez et paf ! Col du fémur cassé. Le saut est peut-être une discipline dangereuse certes, mais n'est ce pas ce qui rend la chose plus .... palpitante ? Intéressante ? C'est sur le saut est autant dangereux que le cross, la moto, la voltige ... Mais que vaux la vie sans adrénaline ? Sans risque ?

Ma première chute, je me suis relevé et je suis remonté. J'ai juste eu un peu mal au dos, mais c'est passé. J'ai eu de la chance, visiblement, certains n'ont pas eu cette chance...

Oui tout cavalier fait au moins une grosse chute dans sa vie. Pour moi , c'était un 4 avril il y a un peu plus de 5 ans. Je montais tranquillement en carrière , au pas , quand un insecte ( quoi exactement ? je ne sais pas ) à piqué ma jument qui s'est emballée puis cabrée. Et moi , idiot que je suis , au lieu de me laisser glisser de la selle , ou de m'accrocher à l'encolure , j'ai gardé les rênes en mains ce qu'il fait qu'elle est tombé sur le dos et par conséquence sur moi. J'ai eu le bassin fêlé du côté droit et fracturé à dans toute sa longueur du côté gauche. Ainsi qu'une légère hémorragie interne. J'ai été opéré. Il m' a fallu un an et des broutilles pour récupéré . Et pour remonter. Même si il me reste certaines sensibilités. Après , lorsqu'on a peur des chevaux , de l'équitation , voir de son propre cheval ( d'ailleurs j'ai vendu ma jument , je sais ce n'est pas glorieux , mais j'étais tout le temps mal à l'aise en sa présence et ça nous rendez malheureux tous les deux ) , la seule solution radicale consiste à rejoindre définitivement le planché des vaches. Et opter pour le jogging. Mais les passionnés ne l'entendent pas de cette oreille et c'est tant mieux sinon le nombre de licenciés chuterait dramatiquement chaque année. La peur des chevaux ne se traite pas par immersion , celle des hommes non plus. Ce n'est pas en s'y exposant , blême et les dents serrées qu'on la surmontera. Il faut se désensibilisé de manière progressive. Commencer par mettre ses activités à plat pour trouver les situations dans lesquelles on se sent le mieux. Sans doute faudra t il éliminer au début les sorties solitaires , le galop, le saut et a fortiori les balades avec ceux qui aiment sauter et galoper. Peut être le pansage , le manège et le travail en main seront les seules activités restantes et encore ! Mais il faut bien commencer quelque part , l'essentiel étant de partir sur des bases saines. Qui veut voyager loin ménage ses nerfs !

Hé ben .. Fracture du bassin .. aïe & aïe
Procéder par désensibilisation progressive ok .. Je suis d'accord . Mais admettons que malgré tout nos efforts on n'arrive pas à ce décider à remonter ?? On en reste au pansage et aux balades en longe ou on change de sport ??

Ça dépendra des personnes je pense Lutin ...
Si cela nous suffit de le panser et de le promener, pourquoi pas, mais en étant toujours motivé, parce que si l'envie n'est pas là, si il n'y a pas un petit truc, même infime, autant changer de sport , et pourquoi pas , recommencé plus tard, quand ça ira mieux ...

+ 100 avec Kahn.

On continue seulement si il reste la petite " étincelle ". Sinon , je pense qu'il vaut mieux trouver un autre sport. Après pour les passionnés , il s'agit avant tout d'une prise de contrôle et de petits oui.Si on choisit de se "cooconner" c'est pour être en mesure de travailler correctement son cheval et du coup sur soi même. Ce que je n'ai pas compris à l'époque. Le but étant d'obtenir du cheval une plus grande fiabilité , en lui apprenant à dire "oui " pour gagner en contrôle. Car la tendance du cavalier mal assuré est la passivité. Il n'ose plus demander de peur que le cheval refuse au point de devenir aussi présent qu'un sac de grains sur un cheval erratique et livré à lui même. Reprendre la direction des opérations , quand bien même elles sont infimes, est un moyen efficace de rassurer chacun des deux partenaires. Un vrai cercle vertueux ! :p

Sorento a écrit:

Reprendre la direction des opérations , quand bien même elles sont infimes, est un moyen efficace de rassurer chacun des deux partenaires. Un vrai cercle vertueux ! :p

Oui mais comment ? Je suis dans le cas du cavalier mal assuré et je t'assures que je me laisse très vite déborder même dans les gestes courants Il suffit que le cheval est un geste brusque pour que l'estomac me remonte dans la gorge et que le cœur fasse une chute au niveau de ce dernier .. Dernier exemple en date , dimanche je me suis fait trimballer par Horizon alors que jamais avant je n'aurais tolérer un tel manque de respect . Je me sens juste complètement dépassée et incapable d'exercé une quelconque autorité ..

Descendre de cheval c'est la première idée qui vient à l'idée du cavalier mal assuré. D'ailleurs si j'ai bien compris tu ne montes plus. Mais souvent alors le cheval " démonté " se révèle encore plus dangereux. Il bouscule , fouille dans les poches , dépasse , bouscule encore , donne un coup de tête , aplatit un orteil innocent .. Tu vois clairement de quoi je parle. Comportement tout à fait normal dès lors qu'il détecte chez son piéton les petits mouvements de recul qui indiquent qu'il est prêt à céder sa place. Et c'est bien sûr sur cela qu'il faut travailler :
- Contrat de distance en calquant ses déplacements sur ceux de son piéton.
- Déplacement des épaules sur ordre. Ainsi que des hanches pour se mettre en sûreté.
Ainsi on modifiera l'image qu'il a de son piéton , augmentant le sentiment de sécurité de celui ci et la considération de son cheval pour celui ci. Dès que les bases seront en place , on pourra les renforcer sur des exercices un peu plus dur .. Et le cavalier redeviendra leader Mais tu es une adepte de la sens .. pourquoi n'applique tu pas ses préceptes ?

Pas facile d'appliquer quand on ne possède pas, Sorento ...

Effectivement Kahn. Les préceptes de La Cense sont plus faciles à mettre en œuvre lorsque l'on possède son propre cheval. C'est même une très bonne base de départ si on n'est pas trop pressé de sortir en compétition avec . Pour ma part je suis très satisfaite d'avoir débourrée Io de cette manière et mon prochain poulain le sera également. De plus Sorento , il faut voir un rapport taille - poids. Si c'est un grand cheval qui a de la force une jeune fille fluette aura du mal à se faire respecter au début. Le cheval devra alors être repris en main par quelqu'un d'autre .

Comment s’installe la peur ou d’où vient-elle?

Je ne vais pas aborder ici le sujet de ceux qui instinctivement ont peur du cheval et qui ne monteront jamais, mais de ceux qui montent.

Premier constat les enfants ne craignent pas la chute. Sitôt au sol, ils remontent en selle quitte à avoir pleuré un bon coup avant, et à avoir pesté contre leur monture forcément responsable de la gamelle

Pas d’appréhension, pas de crainte et de fait une remise en selle rapide et sans soucis. De la même façon quand ils chutent les conséquences sont souvent moins graves que lorsqu’il s’agit d’adulte qui va sentir venir la chose, se crisper et mal tomber. Ceci vaut d’ailleurs à cheval comme ailleurs.

L’adulte quand à lui est dores et déjà en train de penser aux conséquences d’une éventuelle facture lorsque la chute ne fait que se profiler à l’horizon. Il pensera à untel qui s’est cassé une vertèbre, ou encore à un autre dont le la bassin a été fracturé et qui s’est vu immobilisé pendant plusieurs mois. Ceci aboutit souvent à une crispation en selle, d’où un total manque de souplesse et à une chute des plus douloureuses.

Lors de mes première chutes, je me relevais sans peine et sourire -jaune- mais quand même aux lèvres et remontais sans soucis. Depuis que j’ai entendu quantité d’histoires sur des mauvaises chutes, je suis plus tendue en selle, du coup je manque d’assiette et chute d’avantage, ce qui entraine une plus grande appréhension, d’où une encore plus grande crispation et c’est un beau cercle vicieux qui s’installe.

Si je fais le point de toutes les chutes catastrophes que l’on m’a racontées, j’en arrive, à des vertèbres cassées, un nez cassé, des jambes, des bras, une mâchoire, un bassin fracturé, des commotions cérébrales avec coma, des dents cassées, un déclenchement d’épilepsie suite à une chute suivi d’un coma….. Ça calme. A l’inverse si vous parler circulation automobile, combien de vos interlocuteurs auront des horreurs à vous raconter sur le sujet alors que nous prenons tous et toutes nos voitures à longueur d’année?

Au final, je pense que pour réellement bien monter à cheval et pas juste tenir en selle, il faut commencer jeune. Adulte rien est perdu mais tout est considérablement plus lent car on est plus raisonnable et d’avantage conscient des risques, si tant est que l’on puisse parvenir un jour au niveau des cavaliers qui le sont depuis leur plus jeune age.