Quelle équitation : dressage , western ou CSO ?

Dressage ,western, CSO….. et le reste. Que faire, que choisir quand les uns et les autres ne se considèrent pas comme faisant partie de la même grande famille de l’équitation mais comme des antagonistes.

Prendre un peu de l’élégance des dresseurs en selle, un peu de l’assiette de ceux qui pratiquent le CSO et qui semblent parfois collés à la glu à leur monture. Ajoutez une touche de la décontraction de la monte western et le tout y est. En fait ce que je voudrai faire n’est ni tout à fait l’un ni tout à fait l’autre mais un mélange de tous. Pas compliqué! ;-)

Dans la pratique ça ne va pas être possible, je sens bien parfois qu’il me faudra choisir l’une de ces disciplines faute de pouvoir trouver quelqu’un pour me donner des cours. En effet je me vois mal contactant mon futur coach en lui disant que ce que je souhaite pratiquer, est un mélange de tout mais rien en particulier.

Je réfléchis sérieusement à la question, mais chacune de ces pratique a un petit quelque chose qui me dérange. Le dressage c’est parfois le côté rigide et figé de la discipline( j’insiste sur le « parfois »), le CSO et le western c’est parfois l’inélégance des cavaliers en selle (la aussi j’insiste sur le « parfois »).

Me reste à déterminer mes priorités: le confort, l’allure, l’extérieur, la carrière, la randonnée…. Là non plus je ne suis pas très fixée. De fait j’aime bien et tourner dans une carrière, et sortir en ballade mais là, j’ai parfois la peur au ventre comme je m’en suis rendue compte seulement aujourd’hui quand Lucie m’a proposé le galop et que j’ai décliné son offre: « Non non je ne le sens pas là, j’ai une crampe ». : En fait de crampe c’était plutôt la nausée à la perspective d’une nouvelle chute.

Je sens qu’il me faudra encore quelques mois pour faire le point sur mon équitation et peut-être ne rentrerai-je jamais dans une catégorie et me contenterai-je de bidouiller seule toute ma vie…. Suis-je seule au monde dans ce no man’s land???

Non non rassure toi .. A l'époque , je montais en club. Comme pratiquement tous les cavaliers en fait. Après pas mal d’années d’équitation, j’ai arrêté car je ne supportais plus la façon de faire de la majorité des cavaliers. Je ne comprenais pas pourquoi les gens étaient aussi obtus et pourquoi il fallait sans cesse se battre pour justifier ses choix. : roll:

J’ai donc fini par céder et à 14 ans, j’ai décidé que je remettrai les fesses sur un cheval quand j’aurai le mien et que je pourrai donc être tranquille.

Puis comme les dadous me manquaient quand même , j'ai farfouillé autours de chez moi et je suis tombée chez des allemands qui élèvent des islandais mais qui font aussi pension , des cours et tout sauf que la majorité du temps on partait en ballade .. Le pied total. Jusqu'au jour où grisé par le succès , ils ont pris trop d'élèves , on ne faisait que du manège et parfois on devait même ce partager un cheval Donc là j'ai dis stop et je suis partie.

Une amie qui montait avec moi là bas à ensuite décidé d'acheter sa propre jument et donc je la montais le samedi avec elle comme moniteur , on travaillait dehors dans les près ou on partait en ballade selon les envies et là aussi le pied complet. Ce qui me confortait dans l'idée de m'acheter ma propre monture. Malheureusement une sale chute a ruiner mes plans.

Mais voilà .. Pourquoi choisir ??? Avant de choisir, il faut tester, avant de tester il faut acquérir la technique. Je crois que le choix d'une discipline à ton niveau ne s'impose pas encore Et quand bien même tu te déciderais pour une , au cours de ta carrière équestre tu pourras toujours choisir d'autres voix ..

Plus jeune , j’ai eu l’occasion de découvrir une autre activité que le classique. Je me suis inscrite pour une colonie qui organisait une randonnée à cheval. Le programme avait l’air sympa, randonnée à cheval sur trois semaines. Quelle expérience complètement déroutante pour un cavalier classique. Nous étions 25 jeunes et seulement 2 à savoir monter à cheval. Je me demandais bien ou j’étais tombée.

La méthode d’apprentissage était la suivante : le premier jour, on apprend à panser, selle, nourrir, attacher, enfin tous les trucs indispensables. Le directeur fait monter tous le monde dans un rond de longe et attribue les chevaux en fonction des cavaliers. Il a pris son temps, certains ont montés 6 chevaux avant que le directeur soit satisfait. Plus tard, j’ai appris que le niveau n’était pas le seul critère, il évaluait la morphologie du couple, l’aisance, le caractère même des deux influait sur son choix car les couples étaient formés pour trois semaines.

Le deuxième jour, petite ballade de deux heures pour mettre en place les commandes et commencer à « faire » les fesses des cavaliers. A partir du troisième jour, nous sommes partis pour la randonnée.

Ces randonnées, c’est une immersion dans un autre monde. La première phase consiste à régler les montres à l’heure solaire car c’est celle qui convient le mieux aux chevaux. Ensuite, les passages en ville sont rares, les étapes se font en bivouac, sous tente et hamac. On décroche totalement de nos vies normales.

J’étais persuadé que ça ne pouvait pas bien se passer avec tous ses débutants. Et bien non, il n’y a eu aucun problème, les chevaux étaient bien choisis, bien dressés, les cavaliers étaient très détendus grâce à l’approche faite depuis deux jours et l’encadrement. Au fil des jours, j’ai vu mes camarades s’améliorer et à une vitesse impressionnante. Il n’y a jamais eu de panique même lors de passages délicats, aucun n’a connu la boule au ventre avant de monter. Ces jeunes qui ne connaissaient rien au cheval ont appris tellement plus de choses que moi en deux ans, j’étais impressionnée. De plus, la mentalité de cavalier qu’ils ont développée est la plus saine que je connaisse, le but de la randonnée étant de toujours faire passer le cheval avant soi. On se lève, on nourrit son cheval et ensuite on déjeune. A la pause du midi, on s’occupe de son cheval et après on mange. Le soir, pareil mais avant de se coucher, on doit aller voir son cheval. Les premiers jours, beaucoup dormaient sous les tentes mais ensuite, petit à petit, les hamacs fleurissaient dans les arbres et à la moitié du séjour, tous les cavaliers dormaient auprès de leur monture.

Au fil de la randonnée, ils ont appris à trotter et nous avons même piqué des galops. Il n’y a eu aucune chute lors de la rando, Aucune chute … quand j’y repense, ça me paraît tellement incroyable.

De mon côté, j’ai appris énormément. Tout d’abord en soin aux chevaux, ensuite en ouverture d’esprit et pour finir en confiance. Ce fut mes plus belles semaines à cheval.

J’ai eu la chance de travailler avec eux une fois majeure et je reste persuadée que l’on peut apprendre et beaucoup plus en randonnée qu’en carrière. Je pense aussi qu’une rééducation peut être faite et très bien faite avec des gens compétents.

Les stressés, les peureux, les « manque de confiance en soi », foncez, ça va vous soigner, je vous l’assure.

Souvenirs : instants que je n’ai jamais oubliés :

- à l’aube, le souffle de mon cheval sur mon visage qui me réveille ;

- la nuit, au fond de mon hamac, l’entendre manger, respirer ;

- le silence du dernier jour de randonnée, plus personne qui parle, la tristesse de chaque cavalier qui sait qu’il va quitter son cheval.

C'est pour ça que le TREC s'est imposé a moi ..

Voila quelques temps que je me promène de plus en plus sur des forums ou des blogs ayant comme sujet commun: le cheval. Étant en recherche de l’équitation qui me plairait vraiment, j’aime partager mes points de vues et découvrir de nouvelles choses ou de nouvelles techniques avec d’autres personnes. Internet est vraiment l’endroit idéal pour ça!

En revanche, ce que je ne connaissais pas avant et qui m’interpelle de plus en plus, c’est le sectarisme! Pourquoi les gens pratiquant une équitation pensent-ils (presque) tous que c’est la bonne? Les cavaliers de Western (sans vouloir t’offenser Ludwig…) ne jurent que par leur équitation, critiquant à tour de bras l’équitation classique! Les éthologique hurlent au scandale dès qu’ils croisent un cheval avec un mors dans la bouche, ou simplement des fers aux pieds…

Moi je cherche. Je cherche l’équitation qui me conviendrait le mieux et d’après ce que je vois, l’équitation que j’aimerais pratiquer est un mélange de beaucoup d’équitations différentes. Je ne ferais ni partie des pratiquants de l’équitation dite « classique », ni d’une équitation éthologique, ni même d’une équitation de dressage, mais un peu d’un mélange de tout ça, de ce qui me plait vraiment dans chaque milieux.
Et si j’ai envie de dresser en licol, avec un cheval ferré des antérieurs mais pas des postérieurs, d’avoir une selle de western, de faire des concours de CSO en hackamore et d’apprendre à mon cheval à se cabrer et bien j’ai le droit! Comme tout le monde a le droit de faire ce qu’il veut avec son cheval, du moment que la passion est là, ainsi que le respect.
Le principal à mes yeux est le même pour tout notre univers de passionnés: se faire plaisir, avoir des sensations lors de la pratique de l’équitation et de faire en sorte que notre cheval soit bien dans sa tête, peut importe la façon dont nous pratiquons!

Mon nouveau cheval est un vert. Un vert battu. Pas facile. Doué mais délicat. Anxieux mais volontaire. Champion dans le coeur mais pas encore dans sa tête. Pourquoi devrais je le plier aux carcans du modèle classique ? Pourquoi ne pourrait il pas participé à un pow how ? Faire des ballades en attelage le dimanche ?
Mon cheval est unique. Il a droit d'avoir une équitation unique.