Euh pardon, de grosses dépensières?
Il parait que nous serions de gros dépensiers, voire des dépensiers compulsifs, que rien ne serait trop beau pour nos 4 pattes à crins, pas ceux qui perdent leurs poils dans notre cuisine.
Bien entendu que lorsque l’on monte en club outre la nécessaire boite de pansage et quelques carottes ou pommes, on ne va pas dépenser outre mesure pour des chevaux qui ne sont pas les nôtres et pour lesquels le matériel même si relativement bas de gamme dans la plupart des cas est déjà fourni. Ce serait comme d’habiller ou d’acheter des jouets aux enfants des voisins, un peu incongrus, non?
Revenons aux nôtres. Quand c’est le premier et l’analogie ne s’arrête pas là pour ce qui est des enfants, rien n’est trop beau. On en achète de toutes les couleurs, de toutes les formes et le cheval a vite fait de se retrouver noyé sous un flot de matériel, licols, filets, protections, longes, tapis dont il n’aurait pas assez d’une vie pour venir à bout. Mais peu importe on se fait plaisir sous couvert du fait qu’il en a ab-so-lu-ment besoin parce que:
1) le précédent est en train de casser
2)ou ne lui va plus du tout depuis qu’il a fait de l’os
3) ou est déchiré, il ne nous viendrait même pas à l’idée de nous saisir de fil et d’une aiguille, non non mieux vaux courir chez Padd ou ailleurs…..
Au premier déménagement, les choses se gâtent et l’on prend la pleine mesure du bord**l incommensurable accumulé en si peu de temps et pour un seul cheval. Pire on retrouve soigneusement étiquetés des objets qui n’ont encore jamais servi alors que achetés plusieurs mois à l’avance c’est dire combien le besoin en était urgent!!!
Un tri sommaire s’impose. On gardera a portée de main ce que l’on préfère à défaut du plus utile ou du plus pratique, ce mode de tri nous obligeant constamment à faire des aller-retours le coffre moitié plein de ce qui est vraiment utile.
Les mois passent, fortes de nos bonnes résolutions prises peu de temps avant arrive ce fou** Salon du cheval ou il nous suffira de mettre un pied pour qu’elles fondent comme neige au soleil, que crame la carte bleue et qu’arrive une seconde malle quasi pleine d’affaires in-dis-pen-sa-bles au cheval de notre cœur, dont il va sans dire il n’a que faire.
On ne manquera pas d’arriver aux écuries toute fière et toute niaise en montrant nos trouvailles au cheval: « alors regarde ce que môman a trouver pour toi, n’est-ce pas ma-gni-fi-que??? », et lui de vous lancer l’œillade la plus indifférente qui soit à moins qu’il ne s’agisse de quelque chose qui se mange.
Heureusement le temps fait son œuvre et un peu de plomb nous rentre dans la cervelle. Ça, des raideurs financières et des patrons d’écuries qui nous tirent les oreilles parce que « c’est pas possible d’avoir autant de souk pour une seul bourricot et aussi mal rangé de surcroit! », « ben oui, mais je fais ce que je peux avec un cantinière aussi petite ( c’est une king size) et autant de matériel sine qua none ». Un chouïa de mauvaise foi féminine s’impose.
18 mois plus tard je suis guérie, oui madame, oui monsieur, je peux traverser Padd ou autre salons lieux de toutes les tentations sans rien acheter. Oui il y a tout plein de trucs sympa mais qui n’apporteront pas grand chose à mon cheval et encore moins à mon compte en banque. Chouchou a tout ce qu’il lui faut, merci bien. Et si j’ai pas je demande à Di qui se fait une joie si si de nous prêter.
Merci les dépensiers compulsifs anonymes .. Si quelqu’un veut l’adresse……