La Cense : la méthode.

La méthode de la Cense se définie en 8 mots : confiance , respect, contrôle, communication, complicité,connexion, harmonie et finesse.
Harmonie est d'ailleurs le sentiment que l'on éprouve en arrivant au Haras. Tout comme l'authenticité.Est ce lié aux 240 hectares de la propriété ? Est ce dû aux magnifiques infrastructures ? Nul ne le sait. Mais tout est mis en place pour assurer le bien-être des chevaux et le plein épanouissement des cavaliers. A La Cense tout est fait , jusqu'aux deux accès directs vers les forêts de Rambouillet et de Dourdan, pour donner aux entraînements, aux promenades et aux soins, une aisance et une liberté d'action remarquables.

Alors que dire de cette méthode ? Que répondre aux anti-chuchoteurs ?
Et bien qu'en fait la méthode La Cense vous permet d’appréhender l’équitation de façon globale. Comme tous les clubs me direz vous. Exact. Mais la Cense apporte aussi plus de sécurité . En ajoutant aux techniques de base une véritable sensibilisation au cheval. Vous allez connaître votre monture, la comprendre et partager avec elle, dans une logique de plaisir, performance et sécurité. Plus de plaisir aussi et oui c'est bien pour ça qu'on les aime ces grandes bêtes , parce qu'elles nous font plaisir . C'est en renforcent votre complicité , en vivant en connexion avec votre cheval qu'il ne ressentira plus le travail comme une contrainte et qu'il aura envie de vous faire plaisir et quand enfin vous croirez suffisamment en vous deux de meilleurs résultats sportifs suivront. C'est en ça aussi que la Cense est un "perfomateur" de chevaux .

On est en droit d'être sceptique. On peut douter. Mais ceux qui ont essayé l'on adopté. Y a t'il d'autres " Censistes" pour nous faire partager leurs expériences ? Leur travail et leur progrès ??

Moi , moi ! Je suis Censiste !
J'ai passé tout mes degrés chez eux et j'en suis absolument ravie. Vraiment. Cela m'aide énormément dans mon travail avec Io. C'est une vraie limace parfois mais il a la bouche délicate son Altesse ! Je commençais à me demander si j'étais pas une brute épaisse quand j'ai vu un reportage sur la Cense à la télé. Et voir ce feeling ça m'a laissé rêveuse ! Alors je me suis documenté et me suis heurtée à mon père " Un cheval de compétition ne va pas chez des cow boys !" et je me suis finalement inscrite à un stage de découverte. Et là révélation ! En effet pour Io ( que j'essayais en vain de faire accepter le mors) j'étais bel et bien une brute épaisse x) . Je leur ai donc confier mon gros quelques mois plus tard pour son débourrage et j'en ai profité pour me former !

Oyé les gonzesses
Toutes sous le charme de Andy avouez ... ( alors qu'il y a tellement mieux genre moi ! ( ok je sors =>)
Moi je suis pas un super éthologiste mais je pense que pour être un véritable homme de cheval il faut avoir de bonnes bases en équitation classique et connaître la méthode des chuchotis gratouillis . C'est assez complémentaire au fond. D'ailleurs au Haras , ils travaillent bien avec Francis Rebel . C'est la base d'un travail de qualité à mon avis. Dommage qu'elle soit encore marginale cette méthode ..

Oui c'est marginal mais elle connait de plus en plus de dérives .. Parfois complètement stupides --' Et puis on se heurte aussi au schéma de pensée qu'a émis Dioné. C'est une pratique de cow boy . Ou pas. Des cavaliers de Saumur l'utilise. Et de grands compétiteurs comme Michel Robert et Francis Rebel. Il faut juste se prendre le temps de .. et c'est tout le problème. Les cavaliers de club n'ont pas le temps. Ils changent sans cesse de cheval , ne viennent que une a deux heures par semaine , parfois dès leur reprise finie , ils passent les rênes à un autre cavalier .. C'est sûr que pour commencer un travail éthologique c'est pas ce qu'il y a de mieux.

M'en parlez des dérives. Je vois ça souvent en trec. " Mon cheval d'abord , y sait faire la révérence , je suis super douée moi en éthologie alors que toi ben y sais pas " et en général le cheval de la soit disant douée ne cède même pas à la pression , ne déplace pas les hanches ou ne franchit pas le gué XD
Pour ce qui est de cette histoire de cow boy , il est peut être temps d'éclairer quelques lanternes

Bien avant que le fameux livre ne donne la base pour le film avec Robert Redford, des hommes munis d’un « doigt vert » pour les chevaux ont bien existé.

C’est le philosophe grec, Xenophon (né en 430 avant JC), qui entraînait les chevaux par une méthode basée sur l’intuition et sans maltraitance. Ses mots : « une réussite, basée sur un malentendu ou de la force ne peut jamais être belle » sont encore valables aujourd’hui. Une phrase qui peut être appliquée à tous les grands chuchoteurs de nos jours, comme Dorrance, Hunt et Lyons, pour n’en nommer que quelques-uns.

Le mot ’chuchoter’ était utilisé en particulier pour expliquer une méthode de Daniel Sullivan, entraîneur irlandais dans les années 1800. C’est probablement lui qui est à la base de tout le « whispering ». Sullivan était renommé pour son travail avec des chevaux traumatisés ou maltraités. Ses méthodes ne sont pas très connues car il travaillait souvent en secret. Très rares étaient les gens qui avaient la possibilité de l’observer pendant son travail. D’après eux, il était toujours si proche du cheval que cela donnait l’impression qu’il chuchotait avec lui, c’est au moins cela qu’ils ont pensé et sa renommée comme « horse whisperer » était faite.

Les méthodes de Daniel Sullivan impressionnèrent Willis J Powell et John Solomon Rarey, qui écrivirent un livre sous le titre « Tachyhippodamia » ou « le secret de domestiquer les chevaux ». Dans les premières pages, ils parlent d’un « horse whisperer » d’Irlande, sans cependant mentionner son nom.

Pendant les années 1850, l’influence de JS Rarey était très populaire et les « anciennes » méthodes de D. Sullivan sont ressorties de l’obscurité. On raconte qu’il aurait appris ses méthodes « d’un gitan », mais tous les soupçons s’arrêtent là. La famille royale d’Angleterre a fait appel à Rarey et ses connaissances étaient portées partout dans le monde anglophone par des dizaines de gens qui, par écrit ou par bouche à oreille, parlaient de ses méthodes. Il ne semble pas que les découvertes de Sullivan, de Parey et de Powell ont révolutionné le monde équestre à cette époque ; la différence avec le travail traditionnel du maître Xenophon n’étant pas encore trop visible. Les méthodes de Xenophon ont laissé leurs traces dans l’éducation classique et se retrouvent de nos jours dans le travail du Colonel Podhajsky à l’école d’équitation espagnole de Vienne.

Le grand retour des méthodes autres que celle classique était préparé par les hommes américains. Cela est dû au fait que l’équitation western était (et est toujours) une équitation de travail de tous les jours, alors qu’en Europe, l’équitation est plutôt restée sur les bases classiques des guerriers.

Voilà pour l'origine des chuchoteurs Strictement rien à voir avec les cow boy au départ mdr.

Whou Lutin t'es hyper calée
Moi je suis de près tout ce qui concerne la Cence et l'étho en général mais je ne connaissais pas du tout les origines de la méthode.
Merci pour ce petit paragraphe très instructif
Oui c'est vrai que les crâneurs n'aident pas à donner une image positive de l'éthologie
Ça fait plus cirque que méthode de travail sérieuse ( et pas évidente quoi qu'on en pense , suffit de regarder le règlement des épreuves d'equifeel) ..

Je joins le calendrier des stages 2010 qui auront lieu à la Cense

http://www.lacense.com/haras/pdf/calendrier_stage_2010_GP.pdf

En effet , c'est très intéressant. Cela permet de fermer le claquet des m'as tu vu au minimum
Si je dois envisager l'achat d'un nouveau cheval , voir d'un jeune , je me verrais bien aller là bas. Dioné pourrais tu me donner les tarifs de la pension et du débourrage ??

La pension débourrage c'est 1200 euros TTC/ mois mais il faut que tu rajoutes le coût de tes propres stages avec ..
C'est tout de suite plus conséquent mais franchement je le recommande vivement !

C'est vrai que c'est pas donné tout ça .. Moi je pense qu'il vaut mieux passer ses degrés et ce charger de l'éducation de son cheval soit même , ou alors d'aller dans un centre partenaire parce que c'est plus abordable ..
Parce que 1200 euros par mois pour le cheval plus près de 3000 euros pour passer les degrés ( même admettons tu t'arrêtes au 4 ça fait quand même 3000 euros en tout) , tout le monde ne peut pas se permettre de débourser ça . Et , personnellement , je pense que tout le monde peut apprendre à comprendre son cheval et ainsi utiliser cette compréhension pour l’entraîner, en utilisant son propre langage. Comme le dit si bien Tom Dorrance : « j’adore voir le cavalier travailler son cheval dans son naturel, le naturel qu’il porte dès sa naissance, il faut juste savoir utiliser ses propres possibilités pour accomplir un bon travail. »
Si sur votre chemin vous rencontrez quelqu’un qui sait faire ça, sans force, avec l’amour et le respect qu’il doit à son compagnon, même si cette personne c’est vous, vous avez découvert comment « chuchoter » : il n’y a pas de magie là-dedans. Cela dit, ce n’est pas le mot ’chuchoter’ qui est magique, mais le travail avec un être vivant, pour arriver à former une équipe où les mots : peur, force ou punition, n’ont pas leur place et sont remplacés par amour, confiance et patience. Bien sûr, il existe d’autres « whisperers », des bons et des mauvais, il y a beaucoup de « pseudo »- chuchoteurs qui, sans prendre un ticket, sautent sur le train de ce nouveau filon pour des raisons pas toujours honnêtes. Personnellement, je ne comprends pas non plus, pourquoi après avoir été formés chez un des grands, les élèves essaient de vendre leurs mérites comme si leurs connaissances venaient d’eux-mêmes. Dans chaque profession, les apprentis sont fiers de pouvoir dire que « mes connaissances, je les ai apprises avec tel ou tel maître » c’est un point fort et souligne l’importance du savoir-faire. Je serais moi , très fière de dire , j'ai appris avec Andy Booth ... Ou avec Pat Parelli, Elisabeth de Corbigny..

Tout à fait Admin. Mais le travail à pied est de toute façon un grand oublié. Souvent les cavaliers ne s’intéressent au travail à pied que lorsqu’ils rencontrent des difficultés, et c’est dommage, car le travail à pied a de nombreux avantages et s’adresse à tous, quel que soit votre niveau, votre discipline, l’âge du cheval, son dressage ou sa race. Cela permet aussi de régler certains problèmes montés ou de débourrer en douceur un cheval.

Avantages pour le proprio :

* on peut voir tout le cheval travailler
* nos aides ne sont pas polluées par le niveau d’équitation (vu qu’on est à pied, on ne se retient pas à la crinière, on n’utilise pas nos jambes sans le vouloir ou on ne se raccroche pas aux rênes en cas de mouvements non contrôlés)
* on a plus d’aides pour se faire comprendre du cheval : la voix, les gestes, et tout le corps, plus l’utilisation du bout de la longe ou d’un stick
* c’est souvent moins dangereux (si c’est bien fait) car on ne risque pas la chute
* le travail au sol nécessite moins de temps : le cheval est plus vite préparé (pas de selle) et les séances peuvent être courtes. C’est donc un bon moyen de travailler lorsque vous avez peu de temps.
* cela ne nécessite ni installation ni matériel coûteux.

Avantages pour le cheval :

* il n’est pas gêné par le poids du cavalier
* le langage du corps est plus facile à comprendre pour lui
* en général le travail se fait dans le calme à faible allure, ce qui aide à l’apprentissage du cheval
* le travail peut être fait avant le débourrage de manière à rendre celui-ci moins éprouvant ou difficile

Attention cependant, le travail à pied n’est pas magique : pour porter ses fruits il doit être pratiqué régulièrement. De plus, cela ne fera pas de votre cheval un parfait cheval de CSO ou de rando. Il faut donc penser à varier le travail : longe, longues rênes, travail au sol, obstacle en liberté, et séances montées (dressage, obstacle, barres au sol, balades...).

Voilà pourquoi le travail à pied est très intéressant , si bien réalisé. On devrait peut être ouvrir un autre poste à ce sujet car même si c'est en lien direct avec la Cense qui travaille beaucoup ainsi , le travail à pied est une "discipline" à part entière

Ah oui Lutin super bonne idée le poste sur le travail à pied
Cependant je ne dirais pas que le travail à pied soit vraiment " oublié" . Tous les grands maîtres travail ainsi. Seulement dans les clubs , ils n'ont pas le temps de faire ça. Surtout dans les grosses structures. Nous on a de la "chance" à l'écurie car môsieur notre coach adoré se prend le temps de nous apprendre De toute façon avec deux ou trois ( voir maximum 5 ) cavaliers par cours , c'est sûr qu'il peut travailler très différemment. Quant à Admin , sur le fond je suis d'accord avec toi , mais dans la forme , on sait toutes les deux que souvent les cavaliers qui se lance dans cette entreprise lise " mal" la méthode et donc l'applique de travers. Ce qui donne au choix : des chevaux qui ne supportent plus la vue d'une baguette (où de tout ce qui s'en approche) , des chevaux incapables de savoir comment réagir à une stimulation quelconque , des chevaux stressé dès qu'on s'approche trop près d'eux , des chevaux qui ne supportent plus la moindre action sur le mors .. des cavaliers perdus , ou même parfois en danger car ils appuient sur les boutons défense plutôt que de les effacer.

Parmi les personnes qui font du travail à pied (ou tout ce qui s’appelle en général « éthologie »), beaucoup finissent par rencontrer des problèmes. Est-ce dû directement au travail qu’ils font ? Généralement non. Mais la cause se trouve dans la façon qu’ils considèrent « l’éthologie ».

Quel est le soucis ? Bien souvent, le travail éthologique est vu comme une discipline à part, que l’on pratique de temps en temps. Et c’est bien là le problème : l’éthologie n’est pas une discipline, mais une façon de voir les choses, quelle que soit la discipline (loisir, western, classique). On peut donc monter classique et éthologique en même temps !

Que faut-il donc faire ? Il faut penser « éthologique » dès qu’on est avec les chevaux, à pied comme à cheval, au travail comme au pansage... Bien souvent, on pense à ce que l’éthologie apporte au travail « normal », mais c’est plus que ça, il faut apporter de la COHÉRENCE !

Ainsi, où se trouve la cohérence entre le travail « classique » en longe (tourner avec des enrênements) et le travail sur le cercle à pied ? Il n’y en a pas, donc le cheval ne comprendra pas... Vous ne pouvez pas lui demander de réfléchir le lundi et lui demander d’être une machine le mardi !

Premier exemple : votre cheval ne bouge plus en longe. Ne vous excitez pas dans tous les sens lorsqu’il refuse de bouger, il penserait que vous essayez de le désensibiliser. Au lieu de ça, utilisez la notion confort/inconfort en lui demandant un exercice qu’il connait mais difficile (comme bouger les hanches) en lui proposant de marcher au pas sinon.

Deuxième exemple : il vous fait toujours face. De même, ne vous mettez pas à l’arrière ou ne tendez pas la chambrière vers ses hanches lorsque vous le longez, il vous ferait face en pensant que vous voulez qu’il pousse ses hanches. Vous vous retrouveriez alors avec un cheval qui vous fait face, ne comprenant pas pourquoi vous vous énervez à chaque fois qu’il fait ce que vous lui demandez sans le vouloir....

Troisième exemple : il se bat contre la main. Si vous avez habitué votre cheval à être monté en légèreté sur le licol ou un système sans mors, et qu’ensuite vous montez avec des mains fortement au contact, votre cheval ne comprendra pas cette soudaine dureté ! Donc pensez à avoir des mains douces, que vous soyez à pied, en dressage, à l’obstacle... Cela ne veut pas dire sans contact, mais avec un contact franc et doux.

Le travail à pied doit rester au service de l'équitation !

Les exemples sont nombreux, donc quand vous commencez à travaillez votre cheval de façon « éthologique », ne cloisonnez pas ce travail et appliquez-le tout le temps !

L’éthologie n’est pas une façon de monter qui s’opposerait au classique ou au western. D’ailleurs les chuchoteurs américains montent souvent western et les anciens maîtres (qui prônaient déjà les mêmes idées) pouvaient enchaîner sans soucis les reprises de dressage de haut niveau...

Donc pensez cheval tout le temps, quoi que vous fassiez. L’éthologie est une aide pour travailler un cheval, quelle que soit sa discipline, sa race, son passé... Ne vous en privez pas, mais pensez à changer vos (mauvaises) habitudes tout le temps, et pas seulement dans les séances marquées « éthologie » !!!

L’éthologie est un moyen de mieux communiquer avec son cheval, quelle que soit la discipline choisie, pas une nouvelle discipline !! Et vous devez l’appliquer TOUT LE TEMPS dès lors que vous commencez, la constance est une force que le cheval appréciera !!!